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Ce que la pandémie a changé dans ma vie.

  • Photo du rédacteur: Valérie D
    Valérie D
  • 26 mars 2022
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 août 2022



La pandémie a changé ma vie


Pour une fois, le vent a changé de cap. Enfin je pouvais rester chez moi, sans pression extérieure. Confinée, dans mon cocon.


J'avais aussi enfin droit à ma bulle. On avait même l'obligation de la respecter.


Je pouvais respirer et avoir de l'espace quand je sortais de chez moi. Plus de foules ni de frôlements insupportables sans excuses. Je pouvais aussi enfin mettre mon masque de côté (pas celui-là, l'autre!).


Je pouvais, sans avoir à me justifier, limiter tout contact social. Porter du linge mou et confortable, sans me soucier de si c'était approprié ou non. Travailler uniquement de chez moi, dans mon espace que j'avais moi-même aménagé pour limiter mes états de surcharge.


Par contre, la pandémie m'a aussi amené son lot de défis...


Je n'étais plus en mesure de saisir correctement ce que tu me disais, ou même de te reconnaître, car je ne voyais que tes yeux. Je devais aussi te rappeler constamment de conserver une distance, ou de suivre les sens des flèches. Ce qui m'a d'ailleurs valu des insultes et des comportements violents à plusieurs reprises.


Je devais supporter l'oppression de mon couvre-visage et son contact insoutenable sur ma peau.

J'ai aussi dû jongler encore plus qu'à l'habitude avec l'incertitude et l'imprévisibilité. M'adapter brutalement à de nouvelles règles sociales et réintégrer une nouvelle routine.


Je me suis aussi beaucoup isolée, car j'ai dû limiter mes sorties pour l'essentiel puisque tout devenait extrêmement anxiogène.


Depuis plusieurs mois, je crains ce fameux retour à la « normale ». Celui des personnes neurotypiques, en fait. Pas le mien.


Aujourd'hui, j'ai l'impression de devoir réapprendre à nouveau les normes sociales. À vrai dire, je ne me souviens plus comment porter ce masque social, celui que j'ai mis de côté ces deux dernières années.


Je souhaiterais que ce retour à la « normale » m'inclue aussi, qu'il me fasse une place.

Une place où je pourrai être moi-même, sans filtre et sans artifice.

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