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5 accommodements qui m'aident à accomplir mon travail

  • Photo du rédacteur: Valérie D
    Valérie D
  • 10 juin 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 juil. 2022


Depuis que je sais que je suis autiste et que je suis consciente désormais des difficultés auxquelles je fais face quotidiennement, j'ai beaucoup plus de facilité à me connaître et à savoir ce dont j'ai besoin afin d'être bien au travail, notamment. Un milieu de travail adapté et inclusif me permet de développer mon plein potentiel et de mieux m'intégrer.


J'ai trop longtemps travaillé dans des endroits non adaptés, inconsciente de ma condition et de mes besoins en termes de soutien, ce qui m'a valu des changements d'emploi trop fréquents. Manque de stimulation, ennui, potentiel inexploité, incompréhension des attentes de mes employeurs (et vice-versa), etc.


J'ai chaque fois démissionné de mes emplois, car les obstacles semblaient juste impossibles à franchir. J'ai occupé près de 40 emplois en 20 ans, ce qui fait en moyenne 2 emplois par année. J'ai chaque fois dû m'adapter à ma nouvelle réalité de nouvel emploi, mais le soulagement de quitter l'ancien, inadéquat pour moi, valait toute l'énergie que j'allais mettre pour entamer le prochain. Et le cycle continua, encore et encore.


Depuis mon diagnostic d'autisme, je comprends mieux pourquoi j'ai mis fin à autant d'emplois : aucun n'était adapté à mes besoins. Des adaptations, qui au final, demeurent peu coûteuses pour l'employeur, mais qui bénéficient grandement à mon bien-être au travail. En voici quelques-unes.





1. La possibilité de travailler de chez moi la majeure partie du temps


Travailler à partir de chez moi a été en grande partie possible à cause de la pandémie. Ça a été un véritable game changer pour moi. Non seulement je suis plus productive lorsque je travaille de mon domicile, mais je peux encore mieux suivre ma routine qui me permet d'être plus réceptive aux imprévus. Mon espace est spécialement aménagé et adapté à mes besoins, je bénéficie de zoothérapie (mes deux chats!), de plus de temps de repos que je ne mets pas dans mes déplacements ou en vue de les préparer, etc. Tout est plus simple pour moi. En prime, je n'ai pas à faire de small talk et je me concentre sur les choses que je considère pertinentes, c'est-à-dire mon travail.


2. La réduction de mon temps de travail


De plus en plus, j'ai de la difficulté à travailler à plein temps, une semaine complète de travail. J'ai besoin de beaucoup plus de repos qu'avant pour recharger mes batteries. Un horaire de travail réduit me permet de prendre ce repos qui m'est nécessaire pour affronter mes activités quotidiennes. J'en profite pour me consacrer à mes intérêts spécifiques et cela me procure un grand sentiment de bien-être. Je suis ensuite davantage prête psychologiquement pour débuter une nouvelle semaine de travail, avec moins d'anxiété et de crises de panique.

3. La dispense de rencontres de grands groupes


Les rencontres de travail en grands groupes, ce n'est pas du tout adapté pour moi. Que ce soit en présentiel ou par visioconférence, le résultat est le même. C'est inutile dans mon cas, je ne vais faire que du présentéisme. Trop de distractions, de stimuli et trop peu de calme pour que je puisse avoir une once de concentration pour écouter ce qui s'y dit. Un nombre de personnes trop imposant pour que je puisse être à l'aise pour intervenir ou discuter. Les rencontres de travail à 2-3 personnes maximum sont préférables pour favoriser mon écoute et ma participation.


4. Les instructions écrites et les communications par courriel


Inutile de me donner des instructions ou des indications verbales, que ce soit en personne ou par téléphone ou visioconférence. J'oublie immédiatement ce que l'on me dit, car ce n'est pas ainsi que je procède pour traiter l'information. On doit me détailler, par écrit, les demandes, les indications et toute autre information que l'on doit me fournir pour que je puisse la traiter convenablement. C'est difficile, car la plupart du temps, la plupart des gens préfèrent communiquer de vive voix plutôt qu'à l'écrit. C'est donc un vrai défi en soi.


5. L'aménagement de mon poste de travail


Un poste de travail adapté à ma condition me permet de me concentrer davantage sur mon travail que les stimuli ambiants. Un endroit calme, peu passant, avec un éclairage tamisé, bureau face à l'entrée, par exemple. Bien sûr, je ne serai jamais aussi bien et à l'aise que chez moi, dans mon cocon, mais chacune des adaptations possibles fait une grande différence pour que je puisse être fonctionnelle dans mon environnement de travail.



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