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Comment j’ai fini par douter de ma souffrance avant mon diagnostic d’autisme

  • Photo du rédacteur: Valérie D
    Valérie D
  • 19 avr. 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 août 2022

TW // Trauma avertissement : gaslighting, suicide


Le gaslighting dans le milieu médical ou hospitalier


Dans le milieu hospitalier ou médical, des patientes ou des patients peuvent être victimes de gaslighting par des médecins ou d’autres professionnel.le.s de la santé.

Le principe est le même. À titre d’exemple, un médecin peut nier ou refuser d’accepter les faits (par ex. : la souffrance de la patiente ou du patient, sa douleur, ses symptômes, etc.) et ainsi semer la confusion dans la tête de la patiente ou du patient.


Cela peut amener ces personnes à se questionner à savoir si elles ressentent véritablement les symptômes mentionnés au médecin ou si elles souffrent réellement, ou encore si elles ne sont pas « folles ».


Le gaslighting est souvent utiliser dans le but d’avoir un pouvoir, un contrôle sur la personne.


Je suis venue à me questionner tellement de fois sur ce que je ressentais et à douter de tout, jusqu’à penser que j’étais juste hypocondriaque. Mais pourtant, la souffrance était bien réelle, depuis si longtemps.

J’ai subi du gaslighting à de multiples reprises dans les 10 dernières années, du début de ma première consultation pour dépression majeure à tout récemment, l’an dernier. On a souvent nié mes symptômes, ma réalité et ma souffrance lors de mes consultations ou suivi, surtout en santé mentale.


Je suis venue à me questionner tellement de fois sur ce que je ressentais et à douter de tout, jusqu’à penser que j’étais juste hypocondriaque. Mais pourtant, la souffrance était bien réelle, depuis si longtemps.


L’an dernier, après avoir longtemps subi de l’errance médicale (on m’a accolé pas moins de 10 troubles de santé mentale différents au total!), j’ai demandé à mon médecin de famille de me faire une référence en psychiatrie. Je lui avais déjà demandé deux ans auparavant, mais elle avait refusé en mentionnant que je n’en avais pas besoin et que les services de première ligne en psychologie suffiraient. Je souhaitais tenter ma chance une dernière fois pour savoir, une fois pour toutes, ce qui en était, car j’étais certaine après avoir lu pendant plusieurs semaines sur l’autisme au féminin d’être moi-même autiste. Lorsque j’ai rencontré la psychiatre 4 mois plus tard, elle a complètement balayé du revers de la main cette hypothèse, malgré toute l’information aussi précise que je lui ai fournie.


« Je n’ai rien pour vous faire passer un test de dépistage » m’a-t-elle dit. « Vous n’avez pas de retard de langage et avez un bon contact visuel », elle conclue. J’étais sans mots.


« Mais je ne comprends pas, le test est justement pour dépister ou non le TSA, on aura la véritable réponse ». « Je suis désolée », m’a-t-elle dit. En colère, mais surtout désespérée. Je me suis mise à pleurer.

« Vous êtes déçue? », elle m’a dit. « C’était mon dernier espoir, j’en peux plus de vivre ainsi ». « Êtes-vous apte à retourner chez vous, car sinon je dois vous amener à l’urgence psychiatrique ». Je n’en revenais pas. Quel traitement injuste et dépourvu de compassion. Je ne faisais qu’exprimer ma profonde tristesse.


Des idées noires envahissaient mon esprit malmené les jours suivants. Je me sentais impuissante.

Je n’ai pas pu trouver de l’aide concrète dans le réseau public de santé. J’ai pu trouvé mes réponses au privé, en y déboursant les sous en conséquence. J’ai appris que quand tu as besoin de quelque chose, il faut payer (ça, c’est quand tu as les moyens!).


Jamais je ne regretterai cette décision qui a changé ma vie pour le mieux.

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